Le programme avancé marquant les obsèques de Vyckoss Ékondo ce vendredi a  du bout en bout été respecté . Après l'arrivée de la dépouille et son installation au gynase omnisport de Libreville une série d'hommage lui a été adréssée outre tombe .Ouverte au public la partie la plus émouvante aura été dans le cadre des prestations d'artistes, le passage remarquée de sa petite fille Lauricia Ékondo qui, suivant les traces de son aïeul a chanté  "Teta Ghekondo" un titre produit en sa mémoire.

Décédé le 14 août dernier à Casablance au Maroc à l'âge de 72 ans, Vyckos Ékondo laisse derrière lui une nation triste de devoir s'incliner au destin  de ce départ tragique. Pour le  nouveau ministre  de la culture et des arts le Dr André Jacques Augand a salué la mémoire du roi du Tandima :

" Le Gabon a perdu l'un de ses plus grands artistes.Createur de génie , figure de proue de l'art musical traditionnel gabonais ,c'est à cette oeuvre et à cette vie qu'il a traversées depuis de nombreuses années , que le pays lui rend hommage ".

Sont attendus tout au long de l'office, les membres du gouvernement , les membres des corps constitués, l'administration gabonaise et la famille de l'illustre disparu.

54 ans d'histoire de la musique gabonaise

Vyckos Ekondo  c'est un palmarès de 54 ans passé à réécrire et moderniser la musique sacrée de la culture gabonaise. À 18 ans il s'est révélé aux gabonais à travers  Bovenga Ngoyi, une chanson tirée du rite sacré Bwiti Mitsogo  dans les années 1960.  Né en 1951 au Gabon, il  entame sa carrière musicale au Lycée Léon M’ba de Libreville, poursuit ses études au Canada et revient au pays pour devenir très vite l’une des valeurs montantes de la scène gabonaise. Adoré des enfants, il crée et anime l’une des plus grandes émissions de la télévision gabonaise, « L’Idole du Dimanche ».

En 1985, il imagine le Tandima, avec pour but de revaloriser la culture gabonaise ancestrale, de révéler sa spécificité à travers un spectacle mêlant la musique d’inspiration traditionnelle et la danse d’inspiration initiatique. Son costume fait de peaux de panthères, de masques et d'autres symboles de puissance d’un vrai chef Tsogo, son ethnie, était comme sa pièce d’identité captivait entre admiration et peur . Sur scène comme dans ses clips, Vyckos Ekondo était égal à lui-même.Vickos Ekondo, auteur, compositeur, interprète et chorégraphe, révèle les cultures et traditions de la plupart des ethnies du Gabon. Depuis 1992, Vickos et le Tandima, formation mixte d’une vingtaine de danseurs et musiciens, se produisent régulièrement à travers le monde : Suisse, Japon, Espagne, France, Canada, Allemagne, Corée.

Dans une interview , il présentait sa volonté  de créer la Fondation Tandima, du nom de son groupe musical. laissant derrière lui un héritage musical riche et profondément ancré dans la culture gabonaise. Sa voix unique, sa passion inextinguible et son engagement envers la préservation des traditions ont touché de nombreux cœurs. Vickos Ekondo laisse derrière lui un héritage qui continuera d’inspirer et de toucher des générations de fans.Teta Ghekondo sera inhumé demain samedi au cimetière de Messolo au quartier Alibandeng dans le 1er arrondissement de la commune de Libreville .

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